Depuis l’adoption de la loi APER (Accélération de la Production d’Énergies Renouvelables) en 2023, les propriétaires de parkings extérieurs de plus de 1 500 m² étaient soumis à une obligation claire : équiper leurs espaces d’ombrières photovoltaïques ou opter pour la végétalisation des surfaces de stationnement. L’objectif affiché par cette mesure était double : contribuer à la production locale d’énergies renouvelables et améliorer l’intégration environnementale des zones de stationnement dans les villes et en périphérie. La date limite de mise en conformité était fixée à 2028.
Un assouplissement voté par le Sénat
Fin mai 2025, le Sénat a validé un amendement visant à assouplir ces obligations. Ce changement législatif apporte davantage de flexibilité aux gestionnaires et propriétaires de parkings. Désormais, plusieurs options sont envisageables pour répondre à l’objectif de la loi, sans imposer systématiquement la solarisation ou la végétalisation. Cet ajustement vise à mieux prendre en compte la diversité des situations locales, qu’elles soient d’ordre technique, économique ou géographique.
Ainsi, certains parkings qui présentaient des contraintes spécifiques (sols instables, expositions insuffisantes, coûts d’investissement trop élevés, etc.) peuvent désormais opter pour des alternatives adaptées, tout en respectant les objectifs de transition énergétique fixés par la loi.
Ce qui ne change pas
Si les modalités d’application se diversifient, le principe de base reste inchangé : les parkings de grande taille doivent participer à l’effort national de décarbonation et de production d’énergie renouvelable. Que ce soit par l’installation de panneaux photovoltaïques, la création de surfaces végétalisées ou d’autres solutions validées, l’enjeu demeure de rendre ces espaces moins énergivores et mieux intégrés dans leur environnement urbain.
Un cadre plus flexible pour les propriétaires de parkings
L’objectif de décarbonation et de production d’énergie renouvelable reste maintenu, mais la voie pour y parvenir n’est plus unique. Les acteurs concernés peuvent désormais choisir parmi différentes solutions pour répondre à cette obligation, qu’il s’agisse de solarisation, de végétalisation ou d’autres formes d’intégration énergétique ou écologique adaptées à leur site.
Quelles implications pour les acteurs du stationnement ?
Pour les exploitants, cet assouplissement offre une opportunité d’adapter leurs projets en fonction des réalités locales et des contraintes propres à chaque site. Cela pourrait également encourager l’émergence de solutions hybrides combinant plusieurs approches (par exemple, des ombrières partiellement végétalisées ou des dispositifs innovants de captation d’énergie).